Pour poursuivre j’ai écrit ce second article en donnant ce qui me semble être des clés pour éteindre le besoin d’acheter. A force de réfléchir à ce sujet et en voyant les solutions que je trouvais, il m’est paru adéquat de considérer l’achat-récompense comme une addiction.
Comprendre une “addiction” ne suffit pas pour en guérir. C’est juste un pas qui va activer votre mauvaise conscience chaque fois que vous serez tenté. Donc pour ne pas être frustré, il faut opérer des changements qui vont dans le sens de l’épanouissement.
Affronter les causes personnelles de ce comportement
« JE L’AI BIEN MÉRITÉ. »
A chaque achat compulsif c’est ce que je me dis! C’est une idée complètement hors sujet dans l’acte d’achat dont les motivations doivent être un peu plus solides. Les objets que je peux acheter sous ce prétexte n’ont souvent rien de génial ou de nécessaire. Ils n’ont pas d’importance car ils servent juste à combler symboliquement un vide.
Il faudrait retourner la phrase en un truc comme:
Le temps que j’ai passé à travailler vaut-il cet objet?
Souvent non.
Soyez exigeants et réalistes. Le coût de revient et la qualité doivent être cohérents avec le prix que vous payez. Sinon vous vous faites doublement avoir.
(On regarde par exemple les matériaux et pays de fabrication.)
L’accumulation de biens insatisfaisants qui perdent de la valeur n’est-elle pas finalement plus pénible qu’agréable sur le long terme?
Et pourquoi j’ai besoin d’acheter alors que je n’ai besoin de rien?
Parce que je manque de satisfactions dans la vie. Parce que tout le monde fait de même.
Je traverse un moment déplaisant, je cherche du réconfort, une récompense.
Le travail est une source terrible de frustrations pour beaucoup de gens. La compétitivité fait baisser les droits des travailleurs, le burn-out et le bore-out sont entrés dans notre langage. Raison de plus pour faire bon usage de cet argent durement gagné.
Se découvrir une passion, ou enfin oser se lancer?
Travailler pour soi
SI vous avez la chance d’avoir des rêves, ou envie d’apprendre quelque chose, accordez de l’énergie et si nécessaire de l’argent à l’avancement de ces objectifs. La peur est généralement ce qui nous pousse à retarder nos projets. Rien ne sert de se mettre trop de pression, l’objectif est atteint sans que l’on en ait conscience, quand on s’y met tout simplement.
Développer ses talents et capacités
Quand on supprime une activité obsédante, il faut la remplacer par d’autres mais qui elles sont épanouissantes. Donc tout simplement remplacer ce temps de convoitise ou autre addiction, par de l’action ou de l’apprentissage théorique. Je suis de ceux qui pensent que le talent n’existe pas, qu’il n’est que le fruit de l’exercice et de la réflexion. La seule difficulté est d’accepter ses mauvais résultats du début. D’être humble, ne pas perdre de temps à s’auto-critiquer mais se plonger dans l’activité, s’y intéresser et pousser sa réflexion. Être passionné c’est créer du lien entre vous et la discipline, rester en surface ne permet pas de s’améliorer beaucoup.
Cultiver l’amour: les relations sociales
« les facteurs environnementaux, comme l’exposition à la violence et le manque d’interactions, sont des facteurs plus délétères pour le développement cognitif que les expositions prénatales à la drogue »conclusion de la pédagogue Céline Alvarez à cette expérience du Dr. Hallam Hurt comparant les capacités cognitives d’adolescents ayant été portés par des mères toxicomanes. Les interactions sociales sont fondamentales pour la structure du cerveau humain. Et pas seulement en bas age puisque le cerveau adulte reste malléable et réagit au changement. Donnez de l’amour, prouvez votre affection à qui vous voulez.. (Aimer est plus fort que d’être aimé )
Autrui est bénéfique lorsqu’il apporte une stimulation, un réel dialogue et nous pousse vers de bons comportements. Il faut savoir bien s’entourer! Les enfants exposés répétitivement à des comportements négatifs devront se construire en tant qu’adultes sur base de mauvais chemins de pensée n’encourageant pas la vivacité cérébrale. Le cerveau adulte reste malléable…donc nous aussi. Ne pas se forcer lorsqu’on a identifié une personne négative. Ne pas rentrer dans les jeux de manipulation, par la pitié, par la culpabilisation. Ne pas accepter les relations unilatérales, les monologu(eurs). On est ami avec quelqu’un lorsque l’on se respecte d’égal à égal, sans hiérarchies et que l’on juge reconnaître suffisamment de qualités morales pour s’enrichir mutuellement. Mais le problème c’est qu’on a pas forcément trouvé ces personnes!
Si vous êtes isolé ou mal entouré recherchez des cours et activités de groupe qui vous plaisent pour faire des rencontres dans la vie réelle. Si il y a un peu de vie dans votre région vous trouverez forcément des gens qui partagent vos passions qui auront fondé des ASBL, et donc ASBL=bénévolat et activités. (En général on trouve facilement ces réseaux via les pages Facebook et les sites référençant les évènements, QueFaire par exemple)
Faire le bien autour de soi
Comme l’expliquait Céline Alvarez dans une émission de France Culture (L’année vue par la Philosophie 4/5), nous sommes encouragés biologiquement à faire le bien. Les hormones déclenchées nous rendent heureux et inscrivent très efficacement ces comportements dans le cerveau. Alors qu’être négatif, méchant, violent a un effet destructeur sur les neurones! (bête et méchant) Traiter l’autre comme on voudrait qu’il nous traite est une bonne philosophie. Mais comment faire le bien lorsque cette notion même diffère d’un individu à l’autre? On ne peut pas être totalement objectif, mais réfléchir au bien fondé de nos jugements moraux est un bon départ. (En Philosophie Kant s’attaque à cette question avec la loi morale.)
Exemples de Récompenses à adopter
J’ai dressé ma liste. Ce sont des choses plus que simples, en fait elles nous paraissent tellement banales qu’on ne les apprécie plus à leur juste valeur. Vous voyez Koh Lanta? Quand les participants sont privés de confort, de support émotionnel,ect ils y deviennent hyper sensibles. Pas besoin de se priver comme eux pour en prendre conscience.
Faire à manger : dessert , petit déj, plat, ect
Se délecter d’une douche ou d’un bain chaud
Montrer son affection à quelqu’un
Faire plaisir à quelqu’un (pas acheter on a dit)
Lire
Écrire
Chercher de la musique
Faire un massage (à soi, à quelqu’un)
Voir, écrire, téléphoner à un proche
Avoir une belle conversation
Faire une promenade
Regarder la nature
Regarder des tableaux, des photos
Faire une sieste au calme
Faire des étirements
Faire des recherches sur un sujet qui vous intéresse
Jouer d’un instrument ou apprendre
Chanter, faire un karaoké
Apprendre un morceau de musique, des paroles, un rythme
Inventer une chanson
Fabriquer quelque chose
Customiser, décorer des objets du quotidien